Le Parcours de la TransAfricaine 2006

L’EUROPE

En grand connaisseur de la compétition telle qu’elle se déroulait à l’époque, Patrick Zaniroli s’est amusé à tracer un itinéraire traversant des endroits chargés d’histoire sportive, qui rappelleront de bons souvenirs aux anciens et en fabriqueront de nouveaux aux engagés plus jeunes.

Tout commencera les 1er et 2 Novembre, par les vérifications qui se dérouleront en région Parisienne, mais malheureusement le parc fermé ne pourra avoir lieu au Trocadéro, (Mairie écologiste oblige) nous y ferons juste un passage pour le départ. Depuis la capitale, le convoi prendra la route d’Orléans où est prévue la première étape.

Le 3 Novembre c’est le terrain militaire d’Olivet, qui n’était autre que la première spéciale du Dakar dans les années 80, qui fera office de piste pour ce prologue de 15 kilomètres. Il s’agit d’un terrain boisé qui risque fort d’être bien gras à cette période de l’année. Après quoi les concurrents devront faire pas moins de 640 km pour traverser la France par la N20 et rejoindre Narbonne, ville étape qui à toujours su accueillir les rallyes raid avec enthousiasme.

Le 4 novembre, un nouveau secteur de régularité de 20 kilomètres aura lieu sur des terrains du sud de la France près de la frontière espagnole, s’ensuivra la plus grosse liaison de toute la Transafricaine : il s’agira en effet d’effectuer 810 km d’autoroute, pour traverser l’Espagne et atteindre Alicante.

Le 5 novembre verra le déroulement d’un autre secteur de régularité de 20 km près de la ville portuaire espagnole. Ensuite, la journée se poursuivra vers Algésiras, là où des bacs permettront aux véhicules de rejoindre le Maroc et d’atteindre Tanger, lieu du premier bivouac.

L’AFRIQUE

Lundi 6 novembre : TANGER/ER RACHIDIA
Liaison : 220km – Piste : 120 km – Liaison : 250 km

On peut considérer que les choses sérieuses commenceront ici. Après 220 km de liaison, le premier véritable Secteur de Régularité, long de 120 km, emprunte une piste qui n’a été parcourue par aucun rallye. Elle a un tracé sur les hauts plateaux de l’Atlas très sinueux au cœur de forêts de cèdres du Liban et se trouve surplombée de sommets qui, au mois de novembre, seront superbement enneigés. Joli panorama en perspective ! Une autre liaison goudronnée achèvera cette étape aboutissant à Er Rachidia, la Porte du Grand Sud.

Mardi 7 Novembre : ER RACHIDIA/ZAGORA
Liaison : 70 km - Piste : 280 km – Liaison : 5 km

Les équipages auront enfin le plaisir de faire plus de kilomètres en secteur de régularité qu’en liaison. Celui qui rallie Er Rachidia à Zagora compte ainsi pas moins de 280 km et leur fera découvrir tous les pièges de la conduite sur pistes, avant de traverser les pistes sablonneuses de l’Erg de Merzouga. On commencera sans doute à compter les écarts en minutes ! Une piste comportant des passages plus rapides ou plus caillouteux terminera cette étape. Les imprudents risquent d’y laisser leurs premières pièces mécaniques, il faudra savoir économiser sa monture.

Mercredi 8 Novembre : ZAGORA/GOULIMINE
Liaison : 0 km – Piste : 330 – Liaison : 285 km

Au départ du bivouac de Zagora, c’est 330 km de secteur de régularité qui attendent les concurrents, sur une piste sinueuse et rapide longeant la frontière entre le Maroc et l’Algérie. Les pilotes et co-pilotes moins expérimentés y feront l’apprentissage du désert, avec ces pistes roulantes ou l’on prend trop vite de l’assurance, qui se terminent par de franches saignées et autres pièges typiques. Il en sera ainsi jusqu’à TATA, ou le goudron prendra le relais pour une grande liaison jusqu’à Goulimine.

Jeudi 9 Novembre : GOULIMINE/SMARA
Liaison : 200 km - Piste : 218 km - Liaison : 30 km

Cette dernière étape marocaine offrira un nouveau type de difficultés, ou après la dernière liaison goudron de l’épreuve avant le Sénégal, il s’agira d’être vigilant !
Les 218 km de pistes du secteur de régularité s’y feront beaucoup plus sinueuses et caillouteuses, serpentant entre de petites collines. La qualité et la finesse du pilotage y seront beaucoup plus importantes, et la moyenne sera plus difficile à tenir.

Vendredi 10 Novembre : SMARA / ZOUERAT
Liaison 10 km – Piste 500 km – Liaison 10 km

La Transafricaine entre en Mauritanie, fini les liaisons et place au vrai désert, aux étendues infinies ou l’on a que l’horizon pour guide. Les 100 premiers kilomètres sont sinueux et serviront de décor au 1er secteur de régularité, mais une fois passé la frontière, les concurrents vont découvrir de grandes étendues désertiques. Ce sera une des étapes les plus longues, mais qui s’effectuera sans doute très rapidement, du moins pour ceux qui seront sur la bonne piste. Il s’agira de la première vraie mise en oeuvre de la navigation en plein désert, c’est-à-dire avec 180° de vide sablonneux autour d’eux. L’autre difficulté tiendra dans le fait qu’ils ne se trouveront pas en face d’une piste unique, mais d’une multitude de traces. De quoi désarçonner les non-initiés !

Samedi 11 Novembre : ZOUERAT / CHINGUETTI
Liaison : 0 km - Piste 485 km

Du point de vue des paysages traversés, il s’agira sans conteste d’une des plus belles portions du parcours. Le départ sera une trace sablonneuse jusqu’à l’Erg de Tourine, où il faudra trouver la bonne passe, pour avoir à éviter de le franchir, surtout pour les deux roues motrices. Puis la piste deviendra rapide jusqu’à un village abandonné où il ne restera plus que 65 km de secteur de régularité, mais en hors piste absolu, entre dunes, cailloux et herbes à chameaux, chacun devra faire sa trace. A partir du village de Choum, c’est le massif de l’Adrar qui prendra le relais, avec ses reliefs majestueux, où la piste pour Chinguetti devient très large, de bonne qualité et traversera à nouveau de magnifiques paysages. Quant à l’arrivée sur la ville, elle réserve un décor de dunes roses et sera à n’en pas douter le plus beau bivouac du rallye.

Dimanche 12 Novembre : Journée de Repos
Chinguetti, c’est avant tout une légende. Le bivouac sera dressé au milieux des dunes roses et ocres, qui bordent l’oued qui à donné son nom à cette escale millénaire.
Avant qu’elle ne tombe dans l’oubli, la ville était un carrefour du commerce Transaharien ; elle ne faillira pas à sa tradition d’accueil en hébergeant la caravane du Rallye pour ces 24 heures de repos.
La mécanique sera sans doute un passage obligé pour nombre de concurrents mais ce break sera aussi réparateur pour les pilotes.

Lundi 13 Novembre : CHUINGUETTI / TIDJIKJA
Liaison : 0 km - Piste : 365 km - Liaison : 5 km
Une fois frais et dispos, on repart pour un gros morceau de 365 km de secteur de régularité. Les pistes seront constituées d’un cocktail de sable, de chemins sinueux et de phases plus rapides. Attention aux ensablements et aux pièges de navigations ! Quant aux derniers 100 km, ils se dérouleront dans un oued sablonneux zigzagant entre les falaises rouges et noires qui terminent le massif de l’Adrar, bordé d’oasis, et villages qui émaillent cette région du Tagand d’une beauté à couper le souffle.

Mardi 14 Novembre : TIDJIKJA / KIFFA
Liaison : 80 km – Piste : 320 km – Liaison : 5 km
Encore une très belle étape aujourd’hui, menant à Kiffa, elle offrira plus de 300 km de pistes variées en secteur de régularité. Une piste très sinueuse pour commencer, laissant la part belle au pilotage mènera les concurrents jusqu’à un relief de falaise, alternant des zones plus sablonneuses et d’autres plus sinueuses, en vue d’atteindre la célèbre Passe de Nega. Les 100 derniers kilomètres seront sur le papier les plus rapides, mais que les pilotes prennent garde. Les profondes ornières qu’y laissent les camions locaux empêchent toute progression aisée : la largeur de voie ne correspond jamais à celles des 4x4 traditionnels.

Mercredi 15 Novembre : KIFFA / NIORO
Liaison : 25 – Piste : 340 – Liaison : 5 km
C’est à nouveau un grand changement de paysage et de rythme qui attend les participants de la Transafricaine Classic.
Jusqu’à Nioro, au Mali, le désert laissera place au Sahel. La navigation se fera alors dans une petite végétation où tout se ressemble, les pistes de la largeur d’un seul véhicule partent dans tous les sens, et les changements de direction seront nombreux, marqués de très peu de repères naturels et fiables…Sans doute ce qui se fait de plus dure en navigation !
Le passage de la frontière sera le début de l’ Afrique noire. Elle marquera l’émergence des premiers villages de cases. La vigilance sera donc à redoubler pour assurer la sécurité de tous. La végétation se fera plus dense au fur et à mesure de la progression et les premiers baobabs feront leur apparition.

Jeudi 16 Novembre : NIORO / KAYES
Liaison : 0 km – Piste : 250 km – Liaison :115 km
L’étape suivante, jusqu’à Kayes, aura l’originalité de proposer deux secteurs de régularité séparés par quelques dizaines de kilomètres de liaison goudron. Les teintes vertes ont pris la place des ocres du désert. La brousse et la végétation deviennent plus denses, surtout que nous passons juste après la saison des pluies. Cela demandera une toute autre conduite, sur ces pistes uniques en latérite, pleines de pièges, comme ces vastes gamelles laissées par les plantages des camions Maliens pendant l’hivernage.

Vendredi 17 Novembre : KAYES / TAMBACOUNDA
Liaison : 165 km – Piste : 190 km – Liaison : 5 km

On touche bientôt au but, la caravane du rallye quitte déjà le Mali pour entrer au Sénégal par une liaison de 165 km, mais il faudra encore assurer 190 km de secteur de régularité jusqu’à Tambacounda. Il s’agira d’une piste étroite et sinueuse dans la forêt tropicale, sur de la latérite glissante, où il sera difficile de tenir la moyenne imposée de 50 km/h, tout en restant prudent dans les quelques traversées de villages qui bordent l’itinéraire.